Un salude a todos
encore une enorme manif hier de soutien a Chavez et a son programme social. Une manif pour donner le coup d’envoi de la campagne electoral autour du referendum revocatoire qui aura lieu en aout. Ici on l’appelle la bataille finale, la bataille de Santa Ines, en reference a une bataille decisive dans la guerre d’independance. C’est pour Chavez la bataille decisive pour montrer, une fois de plus, au monde et surtout aux USA, sa legitimite electorale et esperer ensuite pouvoir ensuite mener la politique pour laquelle il a ete elu, sans sabotage de la part de l’opposition.
Bref rappel historique pour situer cela dans son contexte. Depuis sa premiere election, Chavez a subi des attaques de differente empleur et de differente nature de la part de l’opposition. Opposition qui est composee par les anciens partis qui se partageaient jusque la le pouvoir, par les plus riches du pays qui refusent de voir ce fou de Chavez mener une politique de redistribution des richesses du petrole et jusqu’a il n’y a pas tres longtemps et par une classe moyenne sortie de la pauvrete il y a peu, fascinee par les sirenes neo-liberales et plus enclin a penser avec l’oligarchie qu’avec le peuple. Depuis quelques temps cette classe moyenne, voyant que les reformes de Chavez se mettent a porter leurs fruits et qu’il n’en a pas apres leur epargne, commencent a changer d’opinion et a se rapprocher petit a petit de lui. D’autant plus que un des grands axes de la politique de Chavez est la creation d’une classe moyenne forte, pour en finir avec l’extreme pauvrete et l’extreme richesse et aussi pour lutter contre les effets du neo-liberalisme, qui ont plutot tendance a creuser les ecarts et a laminer les classes moyennes. C’est important mais en realite, la classe moyenne et a forciori la classe aisee sont encore tres minoritaires dans le pays. Il y a une opposition legaliste et une opposition dont le seul souhait est de chasser Chavez et reprendre les renes du pouvoir, sans se soucier des moyens pour y parvenir. Pourtant toutes les tendances se retrouvent dans une coalition qui se nomme Coordination Democratique. En son sein tous les partis et assos d’opposition. Ca va donc du parti soi-disant maoiste a Primera Justicia, un parti fasciste. L’opposition a choisi en ce moment la voix legaliste en s’appuyant sur un article de la Constitution Bolivarienne du Venezuela (proposee en referendum par Chavez en 2000 et adoptee par une grande majorite), qui permet de revoquer tout dirigeant a mi-mandat. Mais si elle revet en ce moment des oripeaux legalistes, personne n’oublie que l’opposition est coupable d’une tentative de coup d’etat le 11 avril 2002, qui a echoue grace a des manifestaions monstres dans tout le pays pour reclamer le retour de Chavez et le refus de la majorite de l’armee de s’allier aux golpistes (de golpe de estado : coup d’etat), ce qui a permis le retablissement de la legalite et la liberation de Chavez (il etait sequestre sur une ile au large du Venezuela) au bout de 2 jours. L’opposition est aussi coupable d’un Paro (arret) en 2003, un lock-out du patronnat sur le modele chilien en 73, qui a sabote l’economie du pays. Cette fausse greve, puisque ce sont les patrons qui ont fermes les entreprises et les usines, etait resultat de l’annonce par Chavez du fait qu’il virait le patron, oppositionnel, de PDVSA (l’entreprise nationale de petrole) pour le remplacer par un homme de son parti. Ce lock’out a dure trois mois et a failli laisser le pays a l’agonie. L’idee de l’opposition etait d’ailleurs qu’en tenant le pays au bord du gouffre le soutien populaire de Chavez faiblisse, et que les USA propose une solution a la Haitienne. Pourtant ca n’a pas marche non plus et Chavez a pu reprendre en main PDVSA, qui etait administre avant par des patrons choisis par Washington, et la remettre au service du pays. Notamment en decidant que 15% des benefices de l’entreprise irait aux programmes sociaux de gouvernement. L’opposition est encore responsable tres vraisenblablement de la presence sur le sol Venezuelien de paramilitaires colombiens. Je n’en sais pas beaucoup sur cette histoire et elle est tres etrange, pourtant il est quasi sur que ces para-militaires ont beneficie d’appuis au Venezuela et il semblerait encore une fois que les USA les aient appuye eux aussi. Tout ca sans parler des differents sabotages a petite ou grande echelle, allant des differents blocages administratifs, au refus d’appliquer la loi de redistribution des terres aux paysans sans terre par les grands proprietaires terriens, refus qui se materilise tres souvent par l’assassinat des paysans qui viennent reclamer les terres en jachere.
Ensuite pour bien prendre conscience des gens qui sont a la tete de cette opposition il faudrait remonter un peu dans l’histoire recente du pays. Mais rapidement ca faisait a peu pres 40 ans que les deux memes partis se partagaient le pouvoir, Alianza Democratica y Copei, sans que rien ne change pour personne. Les Etats-Unis controlaient le petrole, l’oligarchie en profitait et jouait a la democratie. La majorite de la population etait dans une extreme pauvrete et ne voyaient jamais la couleur des richesses du pays. En 1989 ont eclate des emeutes de la faim, les quartiers les plus pauvres de Caracas sont descendu dans le centre ville pour piller les magasins et l’armee est intervenue. C’est ce qu’on a appele le Caracazo : les chiffres varient entre plusieurs centaines et plus d’un millier de morts en trois jours. Les principaux generaux golpistes d’avril 2002 etaient a la tete de la repression en 89.
Voila pour un appercu de l’opposition qui reclame aujourd’hui le depart de Chavez. Dans un reportage tourne par un ami le week-end dernier, un escualido (c’est comme ca qu’on appelle les gens de l’opposition) demandait une intervention etats-unienne au Venezuela sur le modele de l’Irak.
Il est a peu pres sur que l’opposition va a l’echec dans ce referendum, car elle est minoritaire, car les classes moyennes se tournent petit a petit vers Chavez, car les reformes de Chavez portent leurs fruits, et surtout parce que Chavez a releve le pays economiquement et socialement a un niveau jamais attient depuis longtemps. Avec l’argent du petrole qui reste au Venezuela et qui ne part pas directement aux USA, il a pu finance des programmes sociaux extremenent prometteurs mais aussi sortir le pays du marasme. L’opposition va a l’echec et c’est ca qui fait peur, car il est tres problable que sa strategie va etre de creer d’une maniere ou d’une autre le chaos soit afin que les Venezueliens prennent peur, soit pour demander une intervention americaine sur le pretexte que le referendum ne peut pas se passer dans de bonne conditions. L’opposition a un tel pouvoir de nuisance mediatique, qu’elle peut faire croire a peu pres ce qu’elle veut au monde entier et notamment que c’est Chavez et ses "troupes" qui creent de troubles car ils refusent le referendum.
La periode qui arrive va etre une periode tres tendue pour le pays, mais c’est aussi un moment d’une importance capitale. Tout va se jouer ces deux prochaisn mois en attendant le referendum.
Et moi je continuerai a vous tenir informes, car il est tres important que les informations sur ce qui se passe vraiment ici arrivent et circulent en France, malgre la desinformation permanente de Libe et du Monde.
Bonne idee, parents, d’etre alle chercher des sites d’informations alternatives, tels que : http://risal.collectifs.net http://www.soberania.info/ (espagnol) http://www.aporrea.org/ (espagnol) http://www.antiescualidos.com/ (espagnol),
http://www.zmag.org/venezuela_watch.cfm (Anglais)
http://perso.wanadoo.fr/cbparis/ (cercle Bolivarien de Paris),
http://abacq.free.fr/2003/ (comite de soutien au Venezuela)
Un grande abrazo a todos
Tristan